Génération Y ou mon problème de décallage horaire

Génération XAlors normalement, moi, je fais partie de la génération X. Et oui pendant des années, je me suis trainée ce pauvre X, symbole d’une génération sacrifiée, celle qui ne connait que la crise. Du premier choc pétrolier de 1973 à l’arrivée du sida et du chômage comme étalon-or, franchement, il nous en a fallu du courage pour arriver à survivre et à prendre la suite de nos parents, heureux titulaires eux des « 30 glorieuses ».
Vous avouerez quand même que c’est bien plus élégant d’être qualifié de « 30 glorieuses », tellement poétiques et remplies de promesses, que d’être appelé X, juste une petite lettre sans grand intérêt (sauf au Scrabble) qui n’est même pas la dernière de l’alphabet, tout juste bonne à traduire l’anonymat et le vide.
Bref, c’était pas très chouette mais bon, c’était nous et fallait faire avec.

Et voici maintenant la génération Y. Les 18-30 ans, génération précaire abonnée aux stages à durée indéterminée, à la coloc faute de pouvoir avoir un appart à soi, mais super connectée, digital native, souvent green et un peu rebelle. Mais aujourd’hui, les Y s’indignent pour vivre mieux. Ils sont les enfants de Stéphane Hessel. Et il me semble que c’est ce que nous n’avons pas fait, nous les X. Je n’ai pas le souvenir que nous nous soyons battus pour refuser le système qui peut nous broyer. On a baissé la tête et on a essayé de ressembler à nos parents, les joyeux lurons des 30 G.
Aujourd’hui, j’ai perdu 10 ans. Je ne suis plus une X, je suis une Y, je me sens Y. Car je m’indigne.

Comme quoi, la socio-démographie, c’est mieux et moins cher que le botox.

EDF Bleu Ciel plus fort que Kafka ou ma vie aux pays des merveilles 2

EDF gros porcsAlors l’avantage certain de ma nouvelle vie à Pôle Emploi, c’est que je peux appeler EDF de chez moi genre à 15h30 le mardi. Et là on se dit que ma vie est palpitante. Je comprends, je comprends.
Mais quand vous saurez qu’EDF m’a fait vivre un roman de Kafka pour de de vrai, ben là, vous ferez moins les malins.
Donc me voilà appelant EDF Bleu Ciel pour un changement dans mon contrat. Là, la gentille conseillère ma dit que c’est sans problème, que ça va me coutait 34 euros. 1er glups.
Elle me propose alors un RDV avec le technicien le 31 avril. Je sais bien que je suis débordée mais là, je me suis dit que 31 avril, c’est dans un gros mois et que j’avais probablement rien de prévu. Donc banco la caravane pour cette date. En revanche, la plage horaire 14-18 n’est pas négociable. Remarque de quoi je me plains, j’ai pas à prendre un RTT pour me faire racketter de 34 euros.
Je raccroche, je prends mon I-agenda pour noter le rendev et crac, je m’aperçois qu’il n’y a pas de 31 avril ! et oui, avril, ça s’arrête le 30. Je rigole et je rappelle immédiatement pour revoir cela avec mon gentil conseiller EDF Bleu Ciel.
Après 15 mn d’attente, j’ai de nouveau une charmante Alexandra au téléphone qui rigole elle aussi de cette confusion et me dit que c’est en fait le 31 mars que le techos vient chez moi, que c’est bien marqué dans l’ordinateur. Mais moi, je ne peux pas le 31 mars, j’ai déjà des trucs prévus (rapport au fait que je suis débordée). Je lui demande alors à changer mon rendez-vous.

Et là c’est le drame.

Elle me dit que y a pas de problème mais comme c’est moins de 48h avant la date d’intervention, et bien ils me factureront 15 euros supplémentaires… Je crois que c’est une blagounette de ma gentille conseillère EDF Bleu Ciel puisque c’est pas moi qui change d’idée mais la précédente gentille conseillère qui s’est gourrée.
Et non, c’est pas une blague du tout. Elle me dit que  je suis neuneu voire sourde car j’ai pas compris que la 1ère avait sûrement bien dit le 31 mars. Car chez EDF Bleu Ciel, le conseiller ne se trompe jamais et quand l’ordinateur dit un truc et ben c’est la Vérité. Quand je lui dis que quand même elle pourrait accorder un peu plus de confiance à la parole des clients et que je ne dis pas forcément de connerie puisque preuve en est, je rappelle quelques minutes après mon 1er appel, elle pourrait être plus compréhensible et changer ce putain de rendez-vous, là, je m’entends dire que je n’ai pas à demander de faveur et que je dois être traitée comme tout le monde, même si j’avais appelé 18 minutes avant.

Bref, au bout de 10 minutes de discussion stérile et odieuse, j’ai fini par raccrocher, excédée par cette connerie humaine, me disant qu’on était quand même drôlement loin d’un quelconque service public. Et en gardant mon putain de RDV du 31 mars ; j’allais quand même pas leur payer encore 15 euros alors qu’elle avait fini par me dire que si je ne les payais pas, on allait me couper l’électricité. Et que ça servait à rien que je me plaigne par un courrier, car ils en avaient rien à foutre des courriers chez EDF Bleu Ciel.
Et le plus rigolo dans l’histoire, c’est qu’ils m’ont rappelé le lendemain (donc ce matin), pour … changer le RDV car le technicien ne pouvait pas venir pour une sombre histoire de compteur.

La bonne blague.

J’ai pas osé demander à la pauvre nana que j’avais au téléphone si j’allais avoir une ristourne de 15 euros pour déplacement de RDV moins de 48h avant la date prévue.

En tout cas, heureusement que j’étais chez moi car j’ai tellement hurlé sur eux que cela n’aurait pas été convenable dans un open space. Encore une fois, je dis merci PE et je dis qu’EDF ce sont des gros porcs.

Alice au pays des merveilles ou ma vie à Pôle Emploi

Pole EmploiEt oui, après de nombreuses hésitations, beaucoup de changements et bien j’ai sauté le pas… J’ai décidé de postuler à Pôle Emploi. Et j’ai été prise. Non contente de mon nouveau statut de demandeuse d’emploi, je découvre une nouvelle vie. Car Pôle Emploi, c’est super bien, mais y a quand même un hic, c’est que l’on a quand même un peu moins d’argent qu’avant. Et c’est pas comme si j’en avais eu des tonnes avant.

Donc nous voilà embarquées dans de nouvelles aventures, pleines d’astuces et d’espiègleries comme aurait dit Candy. Car de l’astuce et de l’espièglerie, faut bien se l’avouer, il en faut. Alors pas pour pointer tous les mois ou assister aux réunions ; je dois dire que cet aspect là est même plutôt bien fait. En tout cas, dans ma partie, tenez-vous bien, de « Créateur d’entreprise », franchement, c’est vraiment pas mal. C’est pas compliqué, on fait sa déclaration en ligne tous les mois, on va aux réunions et on les prépare.

En revanche, ce qu’on vous dit pas, c’est que vous allez devoir adopter une nouvelle vie. Et oui. C’est la nouvelle vie Pôle Emploi.
– on ne va plus chez Maje ou chez Sandro ; on privilégiera Camaieu ou Promod, mais en solde uniquement.
– on déserte les rayons de Monoprix et on hante ceux de ED. Vive les palettes et les cartons de confiture de fraise à même le sol.
– on fait des « dîners Pôle Emploi » (ça marche aussi pour les apéros) : pas plus de 3 euros par personne mais en arrivant à donner l’impression qu’on est allé chez le traiteur.
– on regarde tous les deals de Groupon et on ne se connecte plus jamais sur Place des Tendances ou Net à Porter.

Bon, ça c’est que le début évidemment. Les trucs majeurs je veux dire. J’ai pas encore parlé des chaussures et des sacs à main. Il faut bien que je garde un peu de suspens pour la suite. Je ne vais quand même pas vous livrer toutes mes astuces d’un coup d’un seul.

Alors la prochaine fois, je vous raconterai comment ça se passe au jour le jour la nouvelle vie Pôle Emploi (aka NVPE).

De la liberté, de mes cheveux et des joueurs de foot

Ceci est mon 101 billets sur ce blog. C’est beaucoup, mais c’est peu aussi. Et oui, on n’en ai pas à une contradiction près.
Aujourd’hui, je voulais vous parler de la Liberté. Celle que l’on acquiert à la sueur de son front, celle que l’on achète, celle qu’on mérite en fait.
Il y a peu, je me suis libérée de tout, des liens sociaux bien pensant, de la dictature du capitalisme (et ouais, je suis comme ça moi), des faux sentiments, de tout ce qui pour de vrai pouvait me peser. Et en fait, j’ai gagné plein de choses, des choses qui donnent l’envie de voler (avec des ailes comme un oiseau, pas des bonbecs dans une boulangerie), de hurler de joie. Je suis libre, je fais ce que je veux, quand je veux. C’est pas sans nous rappeler la délicieuse publicité de L’Oréal (Liliane, on pense à toi), « je fais ce que je veux, avec mes cheveux (et je sens plutôt belle) ».

Et j’aime autant dire que c’est complétement faux. Je ne fais pas ce que je veux avec mes cheveux. Mes cheveux font ce qu’ils veulent quand ils le veulent. Je rêve trop de me réveiller un matin avec mes cheveux impeccables, trop doux et que je remets en place d’un coup de tête incroyablement sexy. Bon ben non… la vérité, c’est que j’ai beau avoir les cheveux longs, quand je me réveille, on a l’impression que j’ai passé la nuit à me rouler dans les buissons, la tête la 1ère. J’ai des milliards de nœuds dans la nuque, les petites mèches de la veille bien brushées qui rebiquent comme des folles. Bref, c’est n’importe quoi, j’ai l’air d’une petite sauvageonne, mais plutôt tendance lionceau que Jane.

Assez parlé de mes problèmes capillaires matinaux, attaquons un sujet qui me tient à cœur : les footballers de l’équipe de France. Alors non seulement ils ont joué comme des porcs à la coupe du monde de foot, mais en plus de cela, ils sont menteurs et manipulateurs comme des arracheurs de dents (bon, ça c’est vrai que c’était l’expression de ma grand-mère et qu’aujourd’hui, d’aucun dirait « menteur comme Sarkozy », « menteur comme Eric Woerth », voire comme mon assureur et mon banquier). Enfin, ne nous égarons pas.  Donc ces gros porcs de l’équipe de France nous ont bien roulés dans la farine, genre « non non non, on ne touchera pas nos primes, ni des sponsors, ni de rien du tout, nous devons être solidaires ». Mais solidaire mes couettes ouais, pour ne pas dire autre chose (la douleur m’égare comme dirait Pierre). Évidemment, leur armée d’avocats essaie à tous prix de contourner ces engagements et de leur faire récupérer ces primes. (bon, je vous rassure, je n’ai pas l’Equipe en RSS dans mon Netvibes).

A l’heure où le Secours  Catholique publie sa dernière étude sur le seuil de pauvreté en France, je me dis qu’une fois encore, rien ne tourne rond, que tout est un peu pourri, et pas que dans le royaume de Danemark.

Edit de 16h : où l’on apprend que les joueurs veulent leur prime pour les reverser à une oeuvre caritative… mais ouais.

I Love My Ghost / Comment je prépare 2012

Comme je n’arrive pas à entretenir un blog correctement, j’ai plutôt décidé d’en faire un 2ème, histoire de. Donc à découvrir : ilovemyghost.wordpress.com

L’idée est en fait que je devienne très riche très vite pour arrêter de travailler.

Si vous voulez donc contribuer à mon enrichissement personnel, c’est complétement possible, vous pouvez me passer commande d’un petit ghost (ou d’un gros ghost, je ne suis pas sectaire du tout). Enjoy!

PS : J’ai déjà pour info été contactée par Le Château de Versailles pour la maintenant très attendue et controversée exposition de rentrée (Koons en 2008, Veilhan en 2009 et Murakami cette année). Évidemment le conservateur voulait que je prenne la suite de Murakami mais malheureusement, je n’avais pas assez de toiles et d’installation à lui proposer. Du coup, crac, moi aussi je me prépare pour 2012 finalement. Et en tant que quasi native, je suis particulièrement touchée.

Après 9 mois, le petit chien est mort

Comme c’est difficile de reprendre la parole après 9 mois de silence. A la fois fois incroyablement courts mais pour de vrai un peu long quand même, 9 mois où j’ai été incapable d’écrire.
Ces 9 mois ont été une vraie gestation, je suis sûre que ma psy adorerait ce parallèle, au cours de la laquelle c’est moi qui suis née.
Alors voilà, c’est reparti avec peut être de nouvelles orientations, toujours une haine farouche de Sarko, un amour immodéré pour ELLE le vendredi, les chaussures et les copains. Et mon amoureux, A.

Quelques échographies de ces 9 mois…

My first Doc Martens / comment mon louis est devenu un rebelle sans le savoir

Quand j’étais ado, un de mes graals vestimentaires était une paire de Doc Martens.  Haute, basse, noire, bordeaux, je m’en fichais, je voulais des Doc, histoire de bousculer un peu mon serre-tête en velours. C’était pour moi l’expression la plus sulfureuse de mon esprit rebelle. Doc à porter évidemment avec une mini-jupe ou un jean’s M+F Girbaud.

Mais bon, comme j’étais plutôt jupe plissée et 501 bien repassé, fatalement, y a fallu attendre mes années lycée (et encore, plutôt la dernière aprtie…) pour enfin les avoir. Mais ce jour-là, je me suis sentie anglaise, révoltée et incroyablement adulte.

Je les ai beaucoup portées et aujourd’hui, je ne sais pas ce qu’elles sont devenues. Elles ont compté pour moi, dans la manière dont je prenais mon indépendance vestimentaire, dans l’affirmation de ce que je voulais être, dans mon début de vie de grande.

Et la semaine dernière, mon Louis, 9ans 1/2 et l’ainé de mes lovely nephews, a eu sa 1ère paire de Doc. Il était assez fier de son affaire, même si pour lui, elles n’ont pas encore la consonance qu’elles avaient pour moi.
Avec ses jean’s slim et ses cheveux rebelles, il a l’air d’un mini chanteur de rock. Mon tout petit Louis est devenu un petit BB Brunes.

Je ne suis pas complément persuadée qu’il ait saisi mon excitation à l’idée de cet achat, pourquoi sa tante était incroyablement folle de joie de voir ces 2 petites bottines lacées  à ses pieds. Il me regardait avec un petit sourire en coin, non sans connivence, mais surpris.

J’avais très envie de lui dire combien je trouver ça « trop cool » d’avoir des doc à son âge, que ces godasses allaient lui raconter une histoire.

Je voulais lui parler de cette musique anglaise qui nous berçait  moi et ma 1ère paire de Doc : les Sex Pistols, Pil, Clash, les Smiths, James, Charlatans, Simple Minds, Saint Etienne et tant d’autres.
Mais pour de vrai, aborder cette musique avec un BB Brunes de même pas 10 ans,, c’est quand même un peu tendu. Je l’avais souvent bercé bébé avec Homogenic de Björk, c’était une bonne initiation, mais attaquer là avec Never Mind The Bolloks entre les paupiettes et la galette des rois du déjeuner dominical, je le sentais moyen.

Du coup, j’ai gardé ces histoires pour dans quelques mois, quand il les aura définitivement adoptées, quand elles seront patinées et usées par les parties de foot dans la cour de récré. Il sera alors prêt.

Des soldes, des soldes, des soldes

On ne va pas se mentir, je rêverais d’être en RTT demain pour aller faire les soldes. Non pas que j’ai gagné à Euro Millions pendant les vacances de Noël, mais plutôt parce que j’ai incroyablement envie de dépenser de l’argent et de m’acheter des milliers de trucs.
Évidemment, aucun intérêt à aller se battre chez zara ou chez h&m. Le 1er jour des soldes doit uniquement être consacré aux super trucs chers repérés depuis des mois chez les créateurs divers et variés voire même chez les marques « très chers pour ce que c’est » mais qu’on aime malgré tout, genre Zadig, Sandro ou Paul & Joe.

Alors cette année, qu’ai-je envie de d’accrocher dans mon placard…

– la grosse besace Marc by Marc en cuir fauve (peu probable car quand même très cher et sûrement peu soldée)

– une sublime robe noire, Stella Mac Cartney, genre robe de soirée qu’on ne met qu’une fois, dos nu (très peu probable pour la même raison que la besace MJ)

– la douce veste en lapin panthère de Claudie Pierlot

– un adorable manteau vu chez Merci en gros tweed un peu mohair, beige/rosé poudré (pas d’avis sur la probabilité car je n’irai pas chez Merci avant samedi ET d’ici samedi il ne sera plus là)

– la mini en cuir clouté Sandro (très probable car abordable – mais restera-t-il ma taille ?)

– toute la collection de chez The Koople

Inutile de dire que tout cela va poser un sérieux problème d’argent et de timing… Bien qu’on soit d’accord, l’argent ça peut se gérer, mon banquier chéri ne va pas m’envoyer en prison pour un malheureux découvert.
Concernant le timing, soyons lucide, je n’aurai pas une minute demain pour aller shopper sereinement. J’ai bien tenté de repérer une ou deux boutiques sur mon parcours, mais non, rien de rien. En même temps, faut être réaliste, entre Levallois et St Ouen, c’est pas comme s’il y avait le Bon Marché. Bref, je vais être obligée de me ronger les sangs, en espérant qu’une harpie sans cœur ne va pas me voler ma jupe, mon manteau, ma besace et mon magasin The Koople.
Vous me direz, j’avais qu’à prévoir. C’est pas complétement faux. Mais suite à mes achats de la semaine dernière, je m’étais dit que je ne ferai pas les soldes. C’était sans compter le lessivage de cerveau sur le sujet.
La chair est faible, je le sais, et je ne cherche pas à résister.

Edit du 06/01/10, 11H38 : the skirt is mine! Thanks mum…