VIP

repas-thaiQuand on dit que l’argent attire l’argent, c’est pas complètement faux. Et le privilège attire aussi le privilège. C’est logique.

Cet été, banco la caravane, on part en Thailande. mais cette fois, petite nouveauté, voyage en business class – merci Flo et Thierry, merci encore de votre cadeau (évidemment, je me demande maintenant comment je vais faire pour prendre l’avion en classe éco. Bref, c’est un problème de riche, on en conviendra). Et ce voyage en business a déclenché une sorte d’avalanche de privilèges (bon, je m’emballe peut être un peu mais quand même).

Chapitre 1 : l’avion

Je suis fan de trois choses dans l’avion : le repas, la trousse d’accessoires et les films.

Le repas parce que cela me rappelle la dinette et les légos de mon enfance. J’adore les mini plats qui composent le mini plateau, tous bien agencés les uns avec les autres ; c’est un jeu de construction digne d’un tetris en fait. On ne va pas se voiler la face, c’est souvent pas bon, mais j’aime quand même.

La trousse d’accessoires parce que c’est un peu une pochette surprise, même si finalement la surprise est quand même toujours identique : le masque pour dormir, des boules quiès, une brosse à dent, du dentifrice et un peigne. Je me souviens que quand j’étais au collège, nombreuses étaient les filles de ma classe qui avaient recyclé cette trousse en trousse à crayon. Je trouvais que c’était vraiment chouette et j’étais très envieuse de cela. Ce qui était, je m’en rends compte, parfaitement ridicule car mon père qui voyageait pas mal aurait sûrement pu m’en rapporter une si je lui avais demandé. Je ne sais pas pourquoi je ne l’ai jamais fait d’ailleurs. Bref, c’était un objet de convoitise. Donc depuis que je voyage sur des longs courriers et que j’ai la fameuse trousse à chaque fois, je la prends et je la range soigneusement chez moi. Je suis donc à la tête d’une bonne dizaine de trousses au contenu immuable.

Et enfin les films, car ce sont souvent des nouveautés et que ça fait passer le temps. C’est surtout bien quand on a des télés individuelles et qu’on peut regarder ce que l’on veut.Et puis, c’est tellement chic de dire que le dernier tarantino, on l’a vu dans l’avion.

Donc là, en business, c’était un peu la fête car tout est mieux. Le repas est meilleur avec des vrais couverts, des vrais verres et plein de jolis petits plats et soucoupes. La trousse est encore plus belle et plus garnie avec des chaussettes, du baume à lèvre, du rince bouche et une brosse-peigne à cheveux déployable (c’est un concept assez intéressant que je manquerai pas de photographier et de poster). Quant à la télé, je dois reconnaitre que c’était la même chose qu’en éco avec les mêmes films (assez nazes) et les mêmes jeux.

Chapitre 2 : le taxi

Après 12h de vol, nous voici à Bangkok. Autre chose assez fantastique en business, c’est que l’enregistrement se fait à un comptoir dédié ET que les bagages deviennent eux aussi VIP. Du coup, ils arrivent en 1er sur le tapis roulant. C’est pas fantastique ça ? Donc flanqués de nos valises, on part à la recherche du taxi habilement booké de Paris qui doit nous emporter vers Hua Hin à 3h de route de Bangkok. Et là, on voit arriver un énorme 4×4 flambant neuf à la place de la Toyota lambda réservée. Sans qu’on demande quoi que ce soit, ces gens là avaient eu la brillante idée de nous surclasser. On se regarde avec mon amoureux, l’air entendu comme si on avait fait un mauvais coup, mais ravis de notre sort. Du coup, j’ai pu dormir tout le long du chemin dans ce tank confortable à souhait – sûrement pas très eco friendly mais bon, après un Paris Bangkok en 747, qu’est-ce que c’est que 250 km en 4×4 ?

Une fois arrivés à l’hotel, on fait le check in et là, rebelotte de l’upgrade : à la place de la villa de base que l’on avait réservée (bon la base fait quand même 3 fois notre appart parisien en terme de superficie et a sa piscine privée), à nous la villa « Deluxe », deux fois plus grande.

D’aucuns parleraient de coup de bol, voire de chance, mais j’y vois plutôt une application de cette fameuse maxime : l’argent attire l’argent, le privilège attire le privilège.
Et ouais. Quand tu fais tes courses chez Lidl, je suis sûre que statistiquement, tu tombes jamais sur le taxi en merco mais plutôt sur celui en 405 défoncé qui sent qui le chien. Quand tu voyages en seconde dans le TGV, tu as toujours un con pour manger un sandwich au saucisson à l’ail fait maison à côté de toi. Salauds de pauvres.