Le retour de Julien Doré

Quelques semaines de boulot intense et quelques jours de vacances en Grèce ont eu raison de moi et de mon assiduité. C’est marrant comme j’ai l’impression d’écrire cela à chaque fois ! Je ne peux pas du tout prendre l’excuse que je préfère être en terrasse à boire des coups car vu le temps, ça s’y prête pas des masses.

En plus, je ne peux même pas avoir un avis intelligent sur les soldes cette année car je suis en restriction économique et du coup, je ne peux pas faire les boutiques. Alors que je n’ai rien à me mettre. J’en suis réduite à vendre des chaussures Marc Jacobs sur Ebay. Est-ce que ce n’est pas un peu la fin du monde ?

Alors je vous le demande, comment vais-je survivre à tant de pression ? Je ne peux pas me noyer dans le tariquet, surtout 15 jours avant la plage, je ne supporterais pas une seconde un bourrelet d’alcool sous mon maillot Erès. Donc idem pour le saucisson. Comment vais-je m’en sortir ? Et serai-je moi aussi décorée de la légion d’honneur pour ne pas avoir mis les pieds dans une boutique Zadig et Voltaire pendant les soldes ?

recette n°1pour essayer de s’en sortir : un bon bouquin

J’ai terminé William Boyd, Une vie aux aguets, pas mal du tout

J’ai dévoré Haka et Utu de Caryl Ferey, auteur de polars français, vraiment super. En plus, ce garçon a le bon goût d’être quasiment mon voisin et de fréquenter la même librairie que moi, l’Humeur Vagabonde dans le 18è.
A l’heure actuelle je m’emmerde sur un polar naze dont je ne me rappelle ni le titre ni l’auteur, mais que je fais un point d’honneur à terminer.

Rares sont les livres que j’ai fermés définitivement avant d’arriver à la fin.
Je pense même pouvoir les compter sur les doigts de la main, en général, je suis tenace, même si je peux vivre un cauchemar à certaines lectures. Mon premier affreux souvenir est La mare au diable de Georges Sand, à égalité avec La petite fadette et des grives aux loups de Claude Michelet. Mais comment peut-on faire lire ça à des gamins de 12 ans (c’est l’âge que je devais avoir quand on m’a forcé à les lire) ? C’est de la torture mentale, un peu comme si on nous obligeait à regarder « jacquou le croquant » au lieu d’aller danser sur Just Jack. Ceux-là pourtant, je les ai terminés ; j’avais pas le choix, il fallait sûrement que je fasse une fucking fiche de lecture.
Mais celui que j’ai commencé 12 fois et que j’ai fermé 12 fois aussi, sans réussir à aller plus loin, c’est Proust. A la recherche du temps perdu. Tu m’étonnes que j’en ai perdu du temps à m’échiner sur ce con de bouquin. Je pense que de la 1ere au lycée à ma dernière année de fac, soit 7 longues années, j’ai essayé de le lire. Et à chaque fois, même échec. Passée la scène de la madeleine, crac, je perdais pieds.
Du coup, je l’ai fermé définitivement, me disant que je m’y attaquerais à 40 ans. Ca va, j’ai le temps (ah ah ah quel jeu de mots).

Bref, tout cela pour dire que j’ai intérêt à être sharp dans mon choix de bouquins pour la plage car il est hors de question que je me fade jacquou le croquant en bikini.

recette n°2 pour essayer de s’en sortir : : la manucure

J’adore les manucures (et pédicure aussi, ça va ensemble). Si cela ne tenait qu’à moi, je les ferai tous les jours. J’assortirai mon vernis à mes tenues, même si ce que je préfère, ça reste le beige ; ça doit être un vieux fantasme sorti tout droit des séries télé américaines des années 80/90 dans lesquelles les filles avaient toujours des ongles sublimes beiges. Je me souviens même avoir fait braire ma mère pour qu’elle m’achète à 15 ans une bouteille de « beige naturel » de Chanel.

Cette année, j’ai une passion incroyable pour le vernis fluo. Le but ultime de ma quête, c’était de trouver le vernis fluo assorti à mes Repetto Rose Atomic. Inutile de vous dire que c’est un graal. Je pense en être à ma 4ème bouteille en 2 mois. Le mieux je pense est celui que ma copine Cécile m’a rapporté de NYC, entre le rose et le orange, assez flashy. Et puis c’est toujours assez classe de dire que son vernis vient de NYC.

Mais bon, je me pose des questions existentielles sur les accords : peut-on faire les mains et les pieds de la même couleur (a priori, je suis contre), quelle couleur pour les pieds pour aller avec toutes chaussures ? Suis-je condamnée à faire les pieds tous les jours en fonction des chaussures ?

Je ne vois comment ces problèmes vont pouvoir me détendre et m’aider à passer cette difficile période.

recette n°3 pour essayer de s’en sortir : la cuisine

Bon, j’adore faire la cuisine, ce n’est un secret pour personne. Dimanche et lundi, j’ai décidé de faire un peu sain, un peu bio. Genre on mange des graines germées et c’est canon. Alors c’est vrai, le quinoa, c’est canon. Même l’Amoureux a aimé. Et vraiment aimé, pas juste il voulait me faire plaisir.

En même temps, mardi soir, en overdose de salade quinoa/ branche de céleri, il m’a fait l’adorable surprise de faire les courses et de concocter le menu à base d’escalope de foie gras et de magnum aux amandes. C’est sûr, c’est hyper bon. Alors à quand les escalopes de foie gras bio chez Naturalia ?

Et là, vous me dites « Mais pourquoi ce post s’appelle le retour de Julien Doré » alors que je ne parle pas de Julien Doré ? Et bien parce que j’ai le droit de donner n’importe quel titre à n’importe quel post. C’est hyper arty et carrément surréaliste. Depuis mon escapade au Palais de Tokyo dimanche, j’ai envie d’avoir un positionnement artistique hyper engagé. Et ben c’est fait.